7 août 2006

Eloge (sommaire) du Président Serge Portelli

Je dirai quelque jour tout le bien que je pense de ce magistrat, qui préside actuellement l’une des chambres correctionnelles du tribunal de grande instance de PARIS.

Parce qu’il est bon, de temps à autre, qu’un juriste rende hommage aux magistrats soucieux non seulement d’appliquer correctement la loi, mais encore d’entreprendre une réflexion critique sur notre dispositif pénal, et ses imperfections.

Parmi les magistrats, certains se contentent de penser par généralités, une certaine morale leur tenant lieu de pensée (pour un exemple typique), d’autres au contraire entreprennent une approche sérieuse, documentée et technique de notre appareil répressif.

Le Président Portelli est de ceux-là : il faut lire absolument son Traité de démagogie appliquée, qui décortique sans aucune complaisance, et sans parti pris, les conditions de l’élaboration de la dernière loi de Monsieur Sarkozy sur la récidive.

Aux amateurs de droit pénal, je recommande vivement la lecture de ce texte, ainsi que celle de son étude « La récidive, mobiliser l’intelligence, non la peur ».

2 commentaires:

Anonyme a dit…

Portelli était l'invité de l'émission Pièces à conviction, diffusé ce vendredi soir sur france 3 :
http://programmes.france3.fr/pieces-a-conviction/24839812-fr.php
(La récidive : peine perdue).

Pour ma part je l'ai entendu pour la première fois au concours de la Conférence : http://www.berryer.info/forum/viewtopic.php?t=56

Depuis ce jour je passe de temps en temps au palais de justice pour espérer le voir "au travail". Il parait que c'est très enrichissant.

Polynice a dit…

En effet, cette émission était, ce qui n'est pas coutume en matière télévisuelle, d'une grande qualité.

Serge Portelli a replacé très justement le débat, en rappelant les évidences qui ressortent des propres statistiques du Ministère de la Justice, notamment en ce qui concerne la récidive des criminels sexuels.

Il est apparu pour ce qu'il est : un magistrat compétent, qui connaît parfaitement son sujet.